Dans les silences de la nuit,
Là, où règne toute absence,
Les vides de l’existence,
Tous ces moments que je fuis.
Dans les silences de la nuit,
Se rassemblent toutes mes peurs,
Revivant tous mes malheurs,
Angoisses, tombent comme la pluie.
Dans les silences de la nuit,
Précipice, s’ouvre, sous mes pats,
Et je tombe comme un amas,
Sans atteindre le fond du puits.
Dans les silences de la nuit,
Violente crise d’angoisse me tient,
Vient me séparer des miens,
Et de mes tripes, vient, rugit.
Dans les silences de la nuit,
Tourbillon de l’abandon,
Sans cesse, donnant le tournis,
Me fige, pousse à l’inaction.
Dans les silences de la nuit,
Mon identité se perd,
Dans les méandres infinis,
D’une existence éphémère.
Dans les silences de la nuit,
J’ai peur d’affronter ce vide,
Combien mon cœur est avide,
De combler ce que je suis.
Dans les silences de la nuit,
Combien de vaillantes luttes,
Tournant, d’un passé sans but,
Vers un avenir de bruit.
Dans tous les tourments du bruit,
Et faire le choix d’avancer,
Dans les tourbillons amers,
Que la dépression induit.
Enfin, en payer le prix,
Enfin, me voir naître au monde,
Et dire, enfin, à ce monde,
Je suis, ce que je construis.
L.C, le 25 Décembre 2018 à Zürich (Suisse)